L'article 5 ou le règlement de l'UE 261/2004 se lit (c'est moi qui souligne):
- En cas d'annulation d'un vol, les passagers concernés doivent:
a) se voient proposer une assistance par le transporteur aérien effectif conformément à l'article 8; et
b) se voient proposer une assistance par le transporteur aérien effectif conformément à l'article 9, paragraphe 1, point a), et à l'article 9, paragraphe 2, ainsi qu'en cas de réacheminement lorsque l'heure de départ raisonnablement prévue du nouveau vol est au moins le lendemain du départ, comme prévu pour le vol annulé, l'assistance visée à l'article 9, paragraphe 1, point b), et à l'article 9, paragraphe 1, point c); et
c) ont droit à une indemnisation par le transporteur aérien effectif conformément à l'article 7, à moins que:
[…]
L'article 8 est la partie du règlement qui, entre autres, vous donne droit à un remboursement dans les 7 jours si votre vol a été annulé et que vous choisissez de ne pas demander à la compagnie aérienne un réacheminement. L'article 5 implique clairement que vous devriez obtenir cela et l'indemnisation (au moins si les conditions pour refuser l'indemnisation ne s'appliquent pas et en particulier si l'annulation n'est pas due à des «circonstances extraordinaires» indépendantes de la volonté de la compagnie aérienne, ce qui comprend les grèves et les vols décisions de contrôle du trafic).
Là où les choses deviennent un peu velues, c'est que la notion selon laquelle vous devriez obtenir une compensation pour un retard de trois heures ne figure nulle part dans le règlement. À l'origine, il ne couvrait que les vols annulés, ce qui rendrait votre question théorique.
La raison pour laquelle le site Internet de l'UE indique le contraire est que cela a été étendu aux vols retardés de plus de trois heures par la jurisprudence (et en particulier les affaires C ‑ 402/07 et C ‑ 432/07). La décision elle-même est la suivante:
Articles 2, paragraphe 1, 5 et 6 du règlement (CE) no 261/2004 du Parlement européen et du Conseil du 11 février 2004 établissant des règles communes en matière d'indemnisation et d'assistance aux passagers en cas de refus d'embarquement et d'annulation ou de longue durée le retard des vols et abrogeant le règlement (CEE) no 295/91 doit être interprété en ce sens qu'un vol retardé, quelle que soit la durée du retard, même s'il est long, ne peut être considéré comme annulé lorsque le vol est exploité conformément à la planification initiale du transporteur aérien.
Les articles 5, 6 et 7 du règlement n ° 261/2004 doivent être interprétés en ce sens que les passagers dont les vols sont retardés peuvent être traités, aux fins de l'application du droit à indemnisation, comme des passagers dont les vols sont annulés et qu'ils peuvent donc invoquer sur le droit à indemnisation prévu à l'article 7 du règlement lorsqu'ils subissent, en raison d'un retard de vol, une perte de temps égale ou supérieure à trois heures, c'est-à-dire lorsqu'ils atteignent leur destination finale trois heures ou plus après l'heure d'arrivée initialement prévue par le transporteur aérien. Un tel retard ne donne toutefois pas droit à une indemnisation des passagers si le transporteur aérien peut prouver que le long retard a été causé par des circonstances extraordinaires qui n'auraient pas pu être évitées même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises,
L'article 5, paragraphe 3, du règlement n ° 261/2004 doit être interprété en ce sens qu'un problème technique dans un aéronef entraînant l'annulation ou le retard d'un vol n'est pas couvert par la notion de «circonstances extraordinaires» au sens de cette disposition. , sauf si ce problème découle d'événements qui, par leur nature ou leur origine, ne sont pas inhérents à l'exercice normal de l'activité du transporteur aérien concerné et échappent à son contrôle effectif.
Je ne suis pas sûr que vous devriez faire confiance à mon interprétation de tout cela et il y a eu une poignée d'autres décisions à ce sujet, mais le texte semble suggérer que vous ne pouvez pas vous prévaloir de l'article 5 mais uniquement de l'article 7 («aux fins de la demande du droit à réparation »). Les plaignants dans l'affaire d'origine ont tous terminé leur voyage avec la compagnie aérienne (c.-à-d. Ont été réacheminés plutôt que remboursés). Quoi qu'il en soit, comme cela n'est pas explicitement prévu dans le règlement, il semblerait que vous seriez sur un terrain quelque peu fragile pour demander une compensation.