Imaginez que l'on rend l'image d'un sol plat avec un motif en damier noir et blanc uniforme qui s'étend jusqu'à l'horizon; les dames sont suffisamment grandes pour être clairement visibles aux points proches de la caméra, mais pas suffisamment grandes pour pouvoir être distinguées près de l'horizon.
Près de l'horizon, le sol doit simplement apparaître comme gris uniforme. Près de la caméra, les dames doivent apparaître distinctes. Entre la caméra et l'horizon, l'apparence du sol doit en quelque sorte faire la transition entre ces deux extrêmes.
Si la scène est rendue un filtre spatial qui a une coupure très mouton, il y aura une certaine distance où le sol passe du damier au gris. Si l'on utilise un filtre moins profond, la transition sera beaucoup plus progressive, mais les choses proches de la distance de coupure d'origine seront moins nettes qu'elles ne l'auraient été autrement.
Si l'on devait ajouter un "mur" ou recadrer la scène pour cacher les parties éloignées du sol, de sorte qu'il n'était pas nécessaire d'avoir des parties du sol à carreaux floutées en gris, les meilleurs résultats seraient obtenus en utilisant le plus raide filtre, donnant l'image la plus nette. L'utilisation d'un filtre moins profond abandonnerait la netteté de l'image dans le but d'empêcher une transition désagréable qui ne serait pas visible de toute façon.
Déterminer le type de filtrage à utiliser nécessite donc de connaître le contenu en fréquence spatiale des informations à afficher. Si l'image ne contient rien d'intéressant qui pourrait s'approcher de Nyquist, l'utilisation d'un filtre raide produira les résultats les plus nets. Si, cependant, le contenu de l'image dépasse Nyquist, l'utilisation d'un filtre progressif évitera les "transitions" laides. Aucune approche unique ne sera optimale dans tous les cas.