Tradition et aménagement de la dernière étape.
La tradition veut que la dernière étape soit un défilé de victoire pour le concurrent du GC et le maillot jaune. Cadel Evans a roulé une bonne partie de la phase finale 2011, une fois à Paris, champagne à la main.
De plus, l'agencement de l'étape, une course de 95 km à plat se terminant par plusieurs tours autour des Champs-Elysées et aboutissant à un sprint groupé, permet rarement de gagner du temps. Donc, à moins qu'elles ne soient en quelques secondes, comme lors de la victoire de Greg Lemond en 1989 de 8 secondes sur Laurent Fignon, la dernière étape jouera rarement un rôle au classement général.
Comme l'indique aujourd'hui le descriptif de l'étape sur la page letour.fr:
Toutes les deux fois, c'est une étape sur route qui a été décidée dans un sprint groupé, sauf à quatre reprises. Ces exceptions ont été les victoires remportées par Alain Meslet en 1977, Bernard Hinault en 1979, Eddy Seigneur en 1994 et Alexandre Vinokourov en 2005. Il est incroyablement difficile de se démarquer sur cette étape où les échappés sont toujours à la vue du peloton. "
Si vous savez qu'une échappée ne vous fera pas gagner de minutes, pourquoi risquer la colère des autres coureurs et de votre public en jouant avec les traditions de la course?
L'une des choses qui a toujours ramené un public à cette course par-dessus toutes les autres, ce sont les traditions de fair-play et de conduite honorable qui sont incarnées par des traditions comme celle qui permet à un leader de course écrasé de regagner son temps par les autres coureurs, avant la course continue. Ces traditions non écrites ne sont pas des règles, mais elles rendent cette course spéciale.
Combinez les deux et vous verrez rarement un changement majeur le dernier jour. Cela peut arriver et arrive. Mais pas souvent.